vendredi 30 octobre 2015

Les grands classiques : La trilogie "Il était une fois"

Sergio Leone, le plus américain et le plus populaire des réalisateurs italiens, a gagné sa célébrité grâce à deux trilogies aujourd'hui mythiques : "La trilogie de l'homme sans nom", considérée comme l'oeuvre fondatrice du western spaghetti, et qui révéla le jeune Clint Eastwood, mais qui vaut malgré tout surtout pour le troisième volet "Le bon, la brute et le truand", et bien sur "La trilogie il était une fois". Celle-ci, dont l’appellation "trilogie" peut être trompeur (Il y a une ressemblance de style et le message est à chaque fois similaire, mais les trois films n'ont aucun lien entre eux pour ce qui est du cadre, des personnages ou de l'histoire), a définitivement marqué l'histoire du cinéma




Premier film : "Il était une fois dans l'ouest"

Année de sortie : 1969

Acteurs principaux : Charles Bronson, Henry Fonda, Claudia Cardinale, Jason Robards



Résumé : Jill vient de se marier avec un petit propriétaire de l'ouest américain, Peter McBain, quand celui-ci est sauvagement assassiné par Franck, un psychopathe engagé par un riche propriétaire d'une compagnie de chemins de fer qui convoite les terres de McBain. Au même moment, un mystérieux joueur d'harmonica qui ne vit que pour tuer Franck fait son apparition.

"Il était une fois dans l'ouest" fait sans doute parti des westerns les plus importants de l'histoire du cinéma, au même titre que les meilleurs spécimens de l'age d'or du western des années quarante-cinquante. Sans aucun doute le chef-d'oeuvre ultime du western spaghetti avec "Le bon, la brute et le truand". Le film est une succession de plans et de séquences saisissants, électrisés par la musique de Ennio Morricone et par la mise en scène de Leone, qui n'a jamais été aussi virtuose (sans doute les plus beaux travellings arrière de l'histoire du cinéma). La présence de Henry Fonda au casting dans le rôle du tueur psychopathe est un autre coup de génie de la part de l'italien : Comment oublié son sourire carnassier et ses grands yeux bleus ? Pour en revenir à Ennio Morricone, Sa musique est peut-être l'une des plus belles jamais composée pour un film.

La scène de début est tout simplement mythique : pendant quatorze minutes, trois hommes attendent dans une gare, en plein désert, sans prononcer un seul mot. Un silence presque total, troublé par le grincement d'une roue à vent. Le ton du film est donné... "Il était une fois dans l'ouest" fait parti de ces grands films qui parviennent à raconter une histoire forte tout en racontant une époque dans sa complexité : Sergio Leone s'emploi avec habilité à démystifier la conquête de l'ouest américain. Le film est le prototype même du western lyrique propre à Leone, tout en restant dans une veine historique réaliste. Oui, c'est un chef-d'oeuvre.


Deuxième film : "Il était une fois la révolution"


Année de sortie : 1971

Acteurs principaux : Rod Steiger, James Coburn, Romollo Valli



Résumé : En 1913 au Mexique, Juan Miranda, un bandit, fait par hasard la rencontre de John Mallory, un révolutionnaire irlandais en fuite. Juan tente de convaincre John, expert en explosifs, d'exaucer son rêve : Braquer la banque de Mesa Verde. John refuse tout d'abord, mais a l'idée de se servir de Juan pour libérer les prisonniers politiques enfermés dans la banque, qui sert aujourd'hui de prison. Le début d'une série d’événements qui plongera Juan, malgré lui, au cœur de la révolution mexicaine.

"Il était une fois la révolution est clairement le moins bon de la trilogie. A mon avis, même si je n'en suis pas tout à fait sur, Sergio Leone a cherché à faire un film plus léger et un peu humoristique, tout en lui donnant de la profondeur et en l'inscrivant dans un contexte historique, sur le modèle du "Bon la brute et le truand" avec la guerre de sécession. La recette, qui fonctionnait à la perfection dans ce dernier film, est ici plus poussive, et les scènes dramatiques et lyriques semblent en décalage avec le reste du film tant Leone a ici poussé son trait parodique, à la limite de l’auto-caricature pour la plus part des séquences. Le duo entre Juan et John est lui trop semblable a celui formé par Tuco et l'homme sans nom dans "Le bon, la brute et le truand".

Quant à la musique de Ennio Morricone, elle est moins réussie que dans les autres films de Leone et semble ne pas coller avec les images.


Troisième film : "Il était une fois en Amérique"

Année de sortie : 1984

Acteurs principaux ; Robert de Niro, James Woods, Elizabeth McGovern



Résumé : Impossible à résumer, en fait... Le film suit l'histoire d'un truand New-Yorkais sur une quarantaine d'année.

Il était une fois en Amérique" est clairement le chef-d'oeuvre ultime de Sergio Leone, un des plus grands films de l'histoire. C'est sur qu'il faut s'accrocher : Le film dur 4h15 (!) Mais 4h15 de pur bonheur. La photographie est délicieuse, la mise en scène de Sergio Leone n'a jamais été aussi grandiose, et le film est bien évidement servi par un Robert de Niro en très grande forme. "Il était une fois en Amérique" conclu brillamment la trilogie et lui redonne du sens après l'échec de "Il était une fois la révolution". La profondeur des personnages, peut-être la seule chose qui manquait à "Il était une fois dans l'Ouest", est ici bien présente, et Sergio Leone film avec génie ses protagonistes se débattre dans une société qui les dépasse, en pleine mutation. Le New-York des années 20 est très bien reconstitué et la musique de Morricone atteint de nouveau des sommets d'inventivité et de beauté. La photographie, la musique et la mise-en-scène réunies dégagent une impression de puissance et de force qui fait de "Il était une fois en Amérique un très grand film, une épopée épique et démesurée qui dépeint la société américaine du début du vingtième siècle.




Les trois films de la trilogie abordent des thèmes récurrents : Ils s'intéressent à des personnages perdus dans un monde en pleine mutation, durant trois événements importants de l'histoire des états-unis : La conquête l'ouest et l'apparition du chemin de fer dans "Il était une fois dans l'ouest", la révolution mexicaine dans "Il était une fois la révolution" et la prohibition dans "Il était une fois en Amérique". En outre, les trois films présentent des personnages hantés par leur passés, et des flash-backs sont toujours présents. Bien sur, les trois films sont liés par l’esthétique particulière de Sergio Leone, ainsi que par la musique de Ennio M
orri
cone.

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